ORGANISE:
COLLABORATEUR:
CONFÉRENCE
AUDITORIUM
2015 NOVEMBRE 25 · 19:00
BASQUES ET PREMIÈRES NATIONS
DU NORD-EST DE L'AMERIQUE DU NORD
Xabi Otero est directeur de JAUZARREA, fonds pour l'étude et la diffusion de la culture basque. JAUZARREA a créé à la suite des congrès ATLANTIAR un réseau de 147 chercheurs de 32 institutions scientifiques et Universités de 12 pays. Le projet ATLANTIAR établit la chronologie des derniers 45 000 ans de civilisation basque. OREINA URKIAN KANATA propose un changement de paradigme pour une partie de cette histoire plus récente, le peuplement précoce de l'Amérique du Nord et sa relation avec nous et nos ancêtres, protagonistes du voyage à travers la glace Atlantique
OREINA URKIAN KANATA
JAUZARREA promeut et organise le programme OREINA URKIAN KANATA, projet multidisciplinaire dont l'objectif est de divulguer la connaissance de la relation des Basques avec les Premières Nations du Nord-Ouest de l'Amérique du Nord -celles qui englobent le domaine géographique des forêts du Nord-Ouest, qui comprend: d'Ouest en Est, depuis la région des grands lacs jusqu'à l'estuaire du fleuve Saint Laurent dans toute son étendue et, du Nord au Sud, depuis l'Arctique au Nord du Labrador et Baie de Ungava jusqu'aux actuels états de Nouvelle-Angleterre des États-Unis d'Amérique. Ce programme offre une vision de l'histoire du territoire de KANATA depuis le point de vue des Indigènes de chaque côté de l'Atlantique Nord: les Premières Nations du Nord-Ouest d'Amérique du Nord et la Première Nation Basque sur la façade Atlantique Européenne. D'un côté, la mise à jour de l'histoire de leurs relations durant les derniers 700 ans. D'un autre côté, l'élucidation de peuplement précoce de cette région il y a 20 000 ans. Les deux aspects s'intègreront dans la présentation d'un travail conjoint sous la forme d'un livre ayant pour but la diffusion et la présentation d'un corpus multidisciplinaire intégré dans une base de données de libre utilisation. Une équipe de 70 spécialistes -anthropologues, archéologues, généticiens, biologistes, physiciens, climatologues, historiens, écrivains, folkloristes, vecteurs de transmission oraux, chefs traditionnels, linguistes, artistes plasticiens, spécialistes en métiers traditionnels- travaille pour mettre l'information à disposition en 2018. Pour cette année la tenue d'un congrès de JAUZARREA au Canada est prévue en collaboration avec diverses entités de ce territoire.
OREINA, le nom que les Basques utilisaient pour identifier l'orignal, a été utilisé par les Algonquins et les Iroquois pendant des siècles, donnant naissance au vocable orignal, utilisé par les habitants de la Nouvelle France jusqu'à l'époque actuelle. L'orignal est ainsi nommé au Québec, personne ne le connaît sous le terme d'élan (mot français).
URKIAN: dans le bouleau se trouve la source de subsistance pour l'animal et pour l'habitant des forêts, aliment et remède, connaissance. Cette même forêt de bouleaux forme un code-barres qui représente une partie importante du projet, pour déchiffrer un code génétique, qui, comme tant d'autres éléments, nous unit aussi.
KANATA est la terre que nous habitons. La terre de tout un chacun. Notre terre aussi.
Le lauburu, la croix basque, logotype de JAUZARREA, apporté par les Basques, fut adopté par les Premières Nations comme partie de son iconographie jusqu'à nos jours.
Les nouveaux colons arrivés d'Europe jusqu'en Pennsylvanie, après la réforme protestante, Luthériens, Amish, Mennonites, l'empruntèrent aux Algonquins et aux Iroquois -qui avaient pu l'utiliser depuis le XVIe siècle- et le diffusèrent à partir de la deuxième moitié du XVIII e siècle, depuis la Nouvelle Angleterre jusqu'au haut Canada et Canada Atlantique dans les lieux d'installation des nouveaux colons. Les mythes et légendes des Algonquins et Iroquois s'entremêlèrent aux nôtres. La même histoire de la Création dans la Tradition des Premières Nations se fond avec les mythes basques. "L'origine de la vie vient de l'Est, de la caverne avec la source, avec l'eau.” De cette traversée atlantique durant l'âge de glace, pendant le dernier maximum glaciaire, il y a 18 000 ans. Il s'agit en définitive de rendre compréhensible la carte complexe des groupes qui de nos jours forment les deux familles culturelles et linguistiques, Algonquine et Iroquoise, unies dans un territoire commun mais s'étant affrontées tant de fois tout au long de l'histoire, et comprendre leur relation avec les Basques. Ce travail va clarifier l'emplacement et les déplacements des Premières Nations dans la vaste étendue géographique d'un immense territoire d'arbres et d’eau.